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Cahier de poésie de Mme R.
"Le départ des hirondelles"
Théophile Gautier
Poète et romancier
Tout le monde ici a entendu parler du Carnaval de Granville, festivité offerte chaque année aux bas-normands et aux nombreux touristes venus dans la Manche pour l'occasion.
C'est un événement très attendu également a l'EHPAD Paul Poirier de Granville car chaque année, les reines du Carnaval sont conviées à un repas ou la fête bat son plein.
Et quelques personnes de notre établissement prennent part parfois avec plaisir à cet événement qui rassemble plusieurs autres résidants.
Le carnaval de Granville célébrait autrefois le départ des marins qui profitaient de la fête avant de s'embarquer vers l’île de Terre Neuve.
Voilà trois ans que le comité organisateur du Carnaval de Granville souhaite être reconnu au niveau international comme patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO. Son dossier de candidature pour l'obtention d'une telle distinction sera finalement déposé en mars de cette année. Les granvillais s'étant donnés le temps pour la préparer.
Actuellement, seule la dentelle d'Alençon est reconnue patrimoine culturel immatériel dans la région Basse Normandie.
Cette année ce sont les bretons, voisins proches, qui ont réussi le pari de faire du fest -noz (« fête de nuit »en breton) un nouvel élément de ce patrimoine immatériel de l'humanité.
Témoignage de Marie-Louise L.,
Marie Louise a habité Granville entre 1943 et 1953. Elle se souvient du premier carnaval après la guerre en 1946 ou 47.
« Il était tout simple, bien entendu, mais il y avait une certaine animation . Sa reprise avait eu lieu malgré la misère.
Il faut savoir que Granville était zone interdite pendant la guerre. Ses habitants étaient isolés et certains avaient dû accueillir des allemands chez eux. Granville était devenu une forteresse allemande.
Le grand patron du carnaval, grand, costaud, était un droguiste et avec d'autres commerçants, ils ont remis cela en place tout doucement.
Il y avait encore quelques américains présents sur la ville.
Les gens n'avaient pas d'argent pour acheter de beaux costumes. Mais ils avaient beaucoup de cœur dans la préparation. C'était la valse des confettis, des masques fabriqués par les mamans et des farandoles. Il y avait de l'ardeur car tout le monde était content.
C'était génial mais un peu triste à cause du décalage terrible entre la guerre et la joie de la liberté après ces années terribles. »
Bref récit récolté un jour par Annie, infirmière retraitée :
Souvenir d'enfance.
"Nous étions quelques copines et copains pour Mardi Gras à nous chercher un déguisement. Soit avec des vieux vêtements trouvés dans le grenier, soit en rassemblant quelques fringues auprès des grands parents. Nous faisions un masque puis nous nous retrouvions en début d'après midi pour faire le tour de la commune en chantant et en tapant aux portes des habitants. Certains nous offraient des crêpes, ils cherchaient qui se cachait derrière le masque. On dansait, on chantait, on mangeait des bonbons et gâteaux que les gens nous donnaient. Nous étions heureux de fêter carnaval de cette façon."
Après notre victoire, Laurence et Claude nous ont raconté l'histoire du Mont Saint Michel à travers le temps, avec ses différentes étapes de construction et de reconstruction :
Nef et transept des XIe et XIVe siècles et choeur du XIVe siècle; clocher Renaissance
" Quand mon parachute s'ouvrit, j'étais directement au-dessus du clocher de l'église de Sainte-Marie-du-Mont. C'était la pleine lune et le ciel avait peu de nuages. Nous pouvions voir facilement ce qui se passait au sol. Quand je regardai en bas, je vis Sainte-Marie-du-Mont. Ca ressemblait à la photo que j'avais tant étudiée à Upottery.
Je sus, sans équivoque, que j'étais au-dessus du clocher de l'église de ce petit village français. "
David Buck Rogers Parachutiste Américain
First Sergeant, Hq Co, first Battalion, 506ième PIR, 101first Airborne Division
Photo prise avant le retour pour Saint Hilaire du harcouët
Comme l'été dernier, à la mi août, quelques résidants ont été accueillis pour la journée à la maison de retraite de Ste Marie du Mont, avant une visite proche de la plage du Débarquement Utah Beach.
Après un déjeuner commun, nous nous sommes retrouvés pour chanter des airs connus par tous.
Il y a soixante cinq ans, les résidants de notre structure vivaient la guerre.
L'occasion pour sept d'entre eux de commémorer, un mois avant et à leur manière, le soixante cinquième anniversaire du Débarquement en (re)visitant le musée d'Arromanches.
Un guide a (ré)expliqué les premiers jours de la Libération de la Basse Normandie à l'aide d'une maquette et du visionnage d'un film.
Soixante cinq ans après ce terrible épisode vécu en direct par la plupart des résidants de l'EHPAD qui habitaient le sud Manche, il était essentiel de porter une nouvelle fois attention à cette période si bouleversante.
Depuis deux ans et à leur demande, l'équipe d'animation s'efforce d'accompagner les résidants sur les lieux du souvenir.
Mardi 6 mai 2008
Visite du Musée « Airborn » à Sainte Mère l'Eglise (50)
Vendredi 16 mai 2008
Visite du Musée Uta Beach à Sainte Marie du Mont (50)
Mercredi 4 juin 2008
Journée de commémoration au cimetière américain de Saint James (50)
Jeudi 24 Juillet 2008
Visite de l'abbaye blanche de Mortain, haut lieu de de résistance.( 50 )
( Août 1944 Contre Attaque de Mortain - "Le bataillon perdu")
Mardi 29 juillet 2OO8
Visite du village martyr à Oradour sur Glane (87)
Mercredi 30 juillet 2008
visite du site d'un ancien camp d'internement tsigane à Montreuil Bellay (49)
Samedi 11 octobre 2008
Invitation à l'inauguration d'une stèle de commémoration installée sur le site d'un ancien camp d'internement tsigane, prés de Barenton ( 50 )
Dimanche 15 février 2009
Visite du Mémorial à Caen (14)
Mardi 19 mai 2009
Visite du Musée du Débarquement à arromanches ( 14 )
Dimanche 15 février prochain, des résidants de l’établissement vont visiter pour la première fois ce musée du souvenir de la Seconde Guerre Mondiale inauguré en 1988.
Après la visite, les six personnes concernés retrouveront les élèves d'une classe du lycée Rémy Beleau de Nogent Le Rotrou et leur professeur d’histoire.
Ils se connaissent après avoir sympathisé et échangé pendant toute l’année scolaire 2007/2008 .
Une correspondance intergénérationnelle et deux rencontres en Normandie ont permis d’aborder certains thèmes importants de cette Seconde Guerre Mondiale, à travers quelques témoignages de résidants ayant vécu l’occupation allemande et le débarquement en Normandie.
Répondants aux questions de leur(e) filleul(le)de cœur, chacun a pu raconter sa vie au quotidien pendant l’occupation, son vécu de la résistance, du débarquement et de la France libérée.